Au bout d’une plateforme de pierre
Éclairée par les reflets rouges de la terre
Une jeune femme est assise
Au bord d’un précipice
Elle regarde les flammes qui, précises
Dans chaque fissure s’immiscent
Pour transformer la roche incandescente
En la lave qui coule à ses pieds, brûlante
Ô Mère universelle de la vie
Par qui nous sommes tous réunis
Plantes, animaux, humains
Insectes, élémentaux, êtres divins
Dans cette belle orchestration
Où chacun avons notre partition
Pour jouer en harmonie
Cette belle symphonie
Aimer vraiment quelqu’un
Est-ce lorsque deux ne font qu’un ?
Est-ce l’amour impossible
Que l’on entend dans les chansons ?
Lorsque notre cœur est la cible
Des flèches de Cupidon ?
Ce sentiment qui fait planer
Avant de brutalement retomber ?
Ou est-ce cette douce sensation
D’avancer à l’unisson
Que la distance qui nous sépare
N’est qu’un rêve illusoire
Qu’en vérité nous sommes si près
Que nos âmes peuvent se toucher ?
Hathor, vache dorée
Les ailes sur son dos déployées
Court et laboure le néant
De ses sillons bourgeonnant
Des milliards de lumières pâles
Qui naissent en spirale
Suivant le mouvement par la Déesse initié
Créant une Voie Lactée
J’avance sur le chemin que j’ai choisi
Guidée par mes valeurs et ma pensée
Cherchant sans relâche à l’améliorer
Tombant parfois, combattant sans répit
Pour dignement me relever
Et agir avec intégrité
Révéler celle que je suis
Derrière chacun de mes actes engagés
Derrière chacun de mes choix assumés
Qu’à travers moi sa lumière luise
Nous cherchons aux confins de l’univers
La solution aux problèmes sur Terre
Nous décortiquons les évènements
Analysons, interprétons en raisonnements
Toute la vie, toutes les molécules
Décomposant le monde en mille particules
Pour essayer de comprendre
Ce que la vie veut nous apprendre
Regardant le temps qui passe
Tu balances
Indécis dans tes choix, tu angoisses
Tu balances
Funambule, marchant sur un fil
Tu balances
Entre matériel et subtil
Tu balances
Tap ? Tap? Tap ? Tap ? Tap ?
À ton trapèze agrippé
Tu balances
Sur le starting-bloc, tu te tiens prêt…
Et tu t’élances
Une sirène nage vers la surface
La peur se lit sur son visage
Elle arrive dans une impasse
Derrière elle, un cri de rage
Elle se retourne prestement
Vers le monstre aux tentacules noires
Qui la chasse obstinément
Ne lui laissant aucun espoir
Une femme coiffée d’une peau de bête
Avance, juchée sur son cheval blanc
Parmi les arbres dépouillés de leurs feuilles
Par l’hiver. La nature en deuil
De sa déesse ne revenant qu’au printemps
La laisse passer, semblant la connaître
Le soleil transperce soudain la brume
La jeune femme, en un éclair
Prends son arc, une flèche de son carquois
L’encoche et prestement l’envoie
Vers le ciel d’un bleu si clair
Qu’il paraît de la mer l’écume
Blottie au pied de l’arbre
Je me cache et j’attends
Sans me voir, tu approches lentement
Ouvres la petite trappe d’érable
Et je te vois disparaître dedans
Mais tu aperçois en la refermant
Une petite boucle de cheveux bruns
Qui dépasse de la cachette
Depuis laquelle je te guette
Tu m’invites d’un signe de la main
À entrer dans l’arbre centenaire
Témoin de tant de paix et de guerre
Où tu vis avec les tiens
Par Caroline Dewaele
Le 27/12/2019
Image de couverture : Pixabay – FreePhotos
Complètement cAro du bulbe... 