« Elle […] tendait sa volonté pour s’abstraire de la physionomie maternelle, en faire table rase et ne laisser subsister sur son visage que ce qui était elle-même. Y parvenait-elle, c’était une minute enivrante : l’âme remontait à la surface du corps, pareille à l’équipage qui s’élance du ventre du navire, envahit le pont, agite les bras vers le ciel et chante. »
Milan Kundera, L’insoutenable légèreté de l’être, ed. Gallimard, coll. Folio, août 1996, p. 66